Hier soir, l’exaspération de la (sur)population carcérale de la maison d’arrêt de Nîmes s’est fait entendre : à tour de bras, les barreaux bouillants des cellules ont raisonné à travers la prison.
Ce matin, dès leur arrivée, des surveillants se mettent en grève.
Plus tard, dans la cour, une centaine de prisonniers refuse de regagner leurs cellules surpeuplées, torrides, imbibées d’odeurs fécales des w.c., et fétides de transpiration, de moisissure.
Ce matin, Roland l’agitateur est placé à l’isolement.
Un article d’Objectif Gard nous apprend que Roland serait le meneur de cette mutinerie :
« …Ce vendredi donc, Roland Veuillet a refusé de regagner sa cellule et il est parvenu à regrouper et à fédérer près de 40 autres détenus à cette cause. Pendant près de 45 minutes les « manifestants », ont refusé de réintégrer leur cellule avant que le mouvement de grogne ne soit dispersé. »
Roland, après avoir « troublé l’ordre public » est jeté en prison.
Infatigable militant, maintenant, il « trouble l’ordre carcéral ».