Depuis janvier 2020, son procès a été reporté plusieurs fois : grève des avocats, confinement, décision inique du parquet… À chaque fois les mesures judiciaires ont été prorogées et à la dernière audience, tronquée et à huis clos il y a trois semaines, les juges ont fixé le vrai procès de Roland en… novembre !
Au début Roland a respecté son contrôle, mais trop c’est trop pour un militant comme lui : à la sortie du confinement il a décidé de reprendre les manifs et rassemblements. Le 30 mai dernier, le couperet est tombé : la gendarmerie de Marguerittes a arrêté Roland. Garde à vue pour la nuit et le lendemain dimanche le juge des libertés de Nîmes a décidé son envoi en prison pour six mois dans l’attente de son procès, pour rupture du contrôle judiciaire !
Le droit de manifester est remis en cause… par de nombreux Magistrats.
En effet, ces derniers se permettent de l’interdire à de nombreux militants sous des prétextes fallacieux.
Pourtant, c’est un des principes fondamentaux de toute démocratie. Il garantit à chaque citoyen la possibilité d’exprimer son mécontentement :
Pouvoir librement manifester est inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et dans la Constitution.
Or, on constate que de plus en plus fréquemment des Juges osent remettre en cause le droit de manifester, agissant ainsi de façon partisane, et non judiciaire.
Néanmoins, rappelons que les Magistrats n’ont aucune compétence légale pour se positionner politiquement sur un conflit social comme ils le font. Et leur initiative relève surtout de la volonté de criminaliser les acteurs du mouvement contestataire.
Cette attaque aux libertés individuelles et collectives est inadmissible. Nous la dénonçons fermement !
Toutes les organisations politiques, syndicales, associatives, collectifs…
qui souhaitent apporter leur soutien peuvent le faire sur ce site, sur la liste
giletsjaunesnimes@lists.riseup.net, en signant la pétition initiée par, entre autres, Roland (pétition dans le menu en haut de cet écran), en venant nous soutenir, ou par n’importe quel autre moyen.
Nous en appelons à tous celles et ceux qui sont attachés à la préservation du minimum
d’État de droit conquis par les luttes émancipatrices du passé, quelles que soient leurs convictions politiques, ou leur positionnement quant au mouvement des Gilets Jaunes.