Les faits… rien que les faits

14 décembre 2018, Roland exerce son mandat syndical : il rejoint un blocage de leur établissement par des lycéens. Il est saisi et mis en garde à vue par les hommes de la commissaire Géraldine Palpacuer pour « incitation de mineur aux troubles publics ».
Il porte plainte, car il conteste les faits et sa garde à vue est illégale : elle a été effectuée sans mandat.
Pour voir l’interview de Roland, cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=k4-D7k3zhHo

– 22 décembre 2018, lors d’une évacuation du rond-point du Km Delta, il est mis à terre et placé en garde à vue. Il est accusé de  » Participation à un attroupement après sommation de se disperser ». Ce jour-là quatre cent personnes sont sur le rond-point, mais lui seul est arrêté.

12 janvier 2019, lors d’une manifestation de gilets jaunes, il est la cible d’un tir de LBD à la jambe.  Il porte plainte.

– 15 Juin 2019, la manifestation n’a même pas commencé, qu’il est saisi : « participation à un attroupement après sommation de se disperser »

Il est cité à comparaître. Deux fois les jugements sont reportés. Les causes de ces reports successifs sont, officiellement, dus à des erreurs de procédures ou de juridiction. Considérant qu’il s’agit d’une manipulation, Roland va protester contre cet empêchement de présenter sa défense :

Juin 2019, au premier jugement. Il est expulsé violemment de la salle d’audience par une dizaine de policiers. Ses soutiens crient :  » Police partout, justice nulle part !  » dans le palais de justice. Roland est mis en détention, puis libéré.


5 novembre 2019, lors d’un rassemblement des Gilets jaunes, un policier insulte Roland : « Dégage avec ta merde et casse-toi petit con ». Roland signale ce fait à l’officier commandant et porte plainte contre « x », ce policier refusant de communiquer son Rio. Suite à quoi, le policier mis en cause portera plainte contre Roland. Plainte qui déclenche une enquête que la justice Nîmoise confie à… la commissaire Géraldine Palpacuer. L’enquête démarre sur-le-champ, le lendemain à 6 h du matin, par une intervention de six agents de la BAC (Brigade Anti Criminalité) à son domicile d’où il est absent. La porte d’entrée, son chambranle, et une partie du mur sont défoncés. Les lieux sont mis en désordre puis condamnés.

Photos des dégâts causés à la porte du domicile de Roland :

20 novembre 2019, deuxième jugement. Il se couche dans la salle. Il est à nouveau expulsé, et accusé de « Rébellion ».
Pour voir les faits, suivis de l’interview de Roland, cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=-B0Kjdtoy-U

Pour voir la vidéo du rassemblement devant la préfecture une semaine plus tard (le 28 novembre) en soutien à Roland, cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=2Wl4h-y2vU0&t

2 décembre 2019, Depuis presque un mois, Roland ne peut toujours pas accéder à son domicile. Il va porter plainte à la gendarmerie de Bernis. À sa sortie, sur le parking, six agents de la BAC l’arrêtent pour flagrant délit (de quel délit s’agit-il ?). Mis à nouveau en garde à vue, il est relâché quelques heures plus tard pour vice de procédure : toujours pas de mandat d’arrestation.

Donc, le soir même, au commissariat de Nîmes, il est relâché – par un policier ivre. Roland signale ce fait. Il est par la suite accusé de « Dénonciation calomnieuse et outrage ».

Pour entendre l’enregistrement sonore de tout son passage dans le hall d’accueil du commissariat, cliquez sur ce lien : https://rolandmanifeste.fr/wp-content/uploads/2020/06/2-de%CC%81c.-a%CC%80-19.25.mp3 On n’y entend aucune trace de ce fameux outrage dont il est accusé.

Pour voir la déclaration de Roland peu après, à sa sortie du commissariat de Nîmes, cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=62vW-3Y_8ZQ


10 décembre 2019, suite à une manifestation syndicale sur les retraites (qui s’est déroulée, comme d’habitude, dans le calme), Roland est de nouveau saisi et mis en garde à vue pour 48 h.

– Le 12 décembre 2019, immédiatement après ses 48 heures de garde à vue, il est jugé et incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes en attendant son procès prévu pour le neuf janvier. Il se met en grève de la faim et de la soif.

Des avocats de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) ont relevé des erreurs de procédures, déposé des recours, et ont demandé à le visiter.

26 décembre 2019, suite à un appel, il est libéré. En attendant son procès, il est sous contrôle judiciaire. Il doit : ne pas quitter le département, pointer trois fois par semaine à la gendarmerie, et ne pas participer aux manifestations.

Son procès, initialement prévu pour le neuf janvier, est maintes fois reporté à cause de la grève des avocats et de la covid 19.

Au mois de février, Roland écrit au procureur pour lui dire que cette décision est politique et non pas judiciaire. Et que par conséquent, il ne respectera plus cette interdiction de manifester contraire à la constitution.

Roland fait un recours auprès du conseil supérieur de la magistrature pour demander la délocalisation du procès et dénoncer la partialité du procureur de la République Nîmois Eric Maurel.

– 30 mai 2020, cinq mois après, il rejoint des gilets jaunes au bord d’un rond-point. Il est de nouveau saisi et passe la nuit en garde à vue.

Le lendemain, il est jugé, puis incarcéré de nouveau pour avoir participé à une manifestation.

– Depuis le 31 mai 2020, il est en prison dans l’attente de son jugement initialement prévu pour le douze novembre.

Au bout de trois semaines d’incarcération (donc une semaine avant la nouvelle date du procès), il apprend que son procès est avancé au jeudi 2 juillet à 9 heures (alors qu’en ce moment, après la grève, les tribunaux sont surchargés).

2 juillet 2020, 9 heures. De nombreux soutiens se présentent devant le tribunal. Personne n’est autorisé à rentrer. Après le refus de sa demande de renvoi (alors qu’il assurait lui-même sa défense, il n’a eu accès à aucune communication des pièces pour la préparer. Ce qui est illégal (lien vers Eurojuris)), Roland écope de douze mois de prison dont six avec sursis et 1750 € d’amende.

– 29 septembre 2020, à son procès en appel, Roland Veuillet assure sa défense lui-même. L’avocat général requiert la confirmation de son jugement du 2 juillet. Puis, en pleine plaidoirie, Roland se fait couper la parole par la présidente. Alors il se chouche dans son box d’accusé.

Délibéré le 29 octobre.

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