Mercredi soir devant la prison

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Les conditions de détention sont toujours aussi dégradantes pour les détenus à la Maison d’arrêt de Nîmes.

Que s’est-il passé depuis le 8 juillet 2020, date de la décision de la cour de cassation disant que : « Tous les détenus peuvent demander leur remise en liberté s’ils jugent leurs conditions de détention indignes ? »

Les médias n’ont rien annoncé. En attendant, les prisonniers dorment et mangent toujours par terre.

Nous interpellons une deuxième fois la parlementaire, Françoise Dumas, afin qu’elle réponde aux questions que nous lui avons posé dans notre courrier du 26 juin 2020. Et nous prenons rendez-vous dès qu’elle reviendra de vacances (dans sa piscine). Les parlementaires ont droit à tout moment d’aller visiter les prisons.

Information récente : une entreprise est en train d’installer, dans chaque cellule de la maison d’arrêt de Nîmes, un téléphone. Jusqu’à présent les détenus disposaient d’un téléphone dans la cour qu’ils pouvaient utiliser lors des promenades, ou dans les couloirs – sur demande. Maintenant, ils vont pouvoir appeler de leur cellule. À ce jour, les téléphones disponibles n’ont jamais été pris d’assaut pour la simple et bonne raison que les communications coûtent cher, et que beaucoup n’ont pas l’argent pour se les payer – ou bien leurs droits téléphoniques sont supprimés, comme c’est le cas pour Roland.

Ainsi la direction pourra inscrire dans son prochain rapport que les conditions de détentions s’améliorent, tous les détenus ayant à disposition un téléphone. Cette demande ne vient sûrement pas des détenus qui sont étonnés de cette entreprise alors qu’ils ne bénéficient que de trois douches par semaines (même durant la forte chaleur). Il y en a tellement peu qu’ils sont obligés de s’y rendre à tour de rôle. Les travaux pour améliorer l’hygiène en détention ne sont apparemment pas prioritaires.

Roland a été placé le 17 juillet dernier en quartier d’isolement pour avoir incité et participé à un mouvement de rébellion et surtout pour avoir témoigné par téléphone sur les conditions d’incarcération indignes à la maison d’arrêt de Nîmes.

Il a été condamné par la commission de discipline le 28 juillet à 14 jours de détention au quartier disciplinaire (Mitard). Refusant sa sanction, il a fait appel, et reste donc… toujours, à ce jour, placé à l’isolement.

Les soutiens du militant répondent toujours présents tous les mercredis soir à 19H30. Certains – venus du département, mais aussi de Montpellier – étaient présents mercredi devant la prison, bien décidés à se faire entendre et à lui apporter tout leur soutien.

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